Public : tout public
Lieu : Centre de recherche des cordeliers, salle Club, 15 rue de l’école de médecine 75006 Paris
Dates et horaires : du 31 mars au 9 avril 2015, de 9h à 18h30. Vernissage le 30 mars à 17h.
Depuis 2011, “La recherche de l’art” permet à des étudiants de deuxième année l’École nationale supérieure de la photographie (ENSP) d’évoluer dans des laboratoires de recherche de l’Inserm.Cette année, la possibilité a été donnée à quatre étudiants de deuxième année d’effectuer des résidences dans trois laboratoires du Centre de Recherche des Cordeliers à Paris.
Chacun à leur manière, en fonction de leurs sensibilités et de leurs connaissances de l’univers de la science, ils ont dû répondre au double défi qui leur a été soumis : s’affranchir suffisamment des codes de la science pour éviter la littéralité, et donner à voir, au public comme aux chercheurs, une vision différente de la science.Quatre grandes thématiques ont été développées par les étudiants :
- “La déformation” : la question de la vision et de ses mécanismes étudiés dans le laboratoire d’ophtalmologie du Centre des Cordeliers, offre la possibilité à B. Bellabas d’un regard transversal – entre art et science – sur l’expérience visuelle et l’image en tant que sujet offert aux sens. Il s’agit de reconsidérer à travers l’image et ses virtualités numériques ce qui se pose à l’origine de la photographie : qu’est-ce donc vraiment ce que l’on voit ?
- “L’identification” à travers les dents, la bouche, la mâchoire. Ce sont les éléments d’un organe à la fois intime et constituant une interface entre soi et le monde. Le laboratoire de physiopathologie orale moléculaire a ouvert à Rebecca Topakian un vaste terrain d’exploration dont le dénominateur commun reste la mâchoire comme marqueur identitaire. D’une dentition de star à une dysmorphie avancée, à quel rapport au monde notre sourire nous détermine-t-il ?
- Les “stratégies” à travers le corps qui possède un étonnant système de défense contre le “non-soi”. De nombreuses stratégies existent face à l’invasion d’agents étrangers. Le laboratoire d’immunologie a mené Camille M. au cœur de la matière afin d’observer l’anatomie de ces batailles. A quoi ressemble cet “autre monde” ?
- Et enfin “l’héritage”, thème transversal englobant bagage de connaissances, patrimoine génétique et architectural du monde dont nous sommes tous héritiers, porteurs. C’est avec les équipes de recherche des laboratoires de microenvironnement immunitaire, tumeurs et biotechnologie des anticorps qu’Anne-Sophie Tritschler a revisité ce thème aux multiples facettes. Les scientifiques tentent de mettre le monde en boîte pour en comprendre les plus infimes mécanismes. Résultats d’expériences et échantillons sont attestés par l’image, tout est conservé, publié, archivé. Si le savoir est accessible par l’image comment procède la recherche pour décortiquer le monde ? Quelles images de ce monde léguons- nous à nos semblables ?